FACOM, emblématique marque française d'outillage à main, a connu un tournant majeur dans son histoire avec son rachat par le géant américain Stanley Works. Cette acquisition a transformé le paysage de l'industrie de l'outillage en Europe, tout en préservant l'identité de cette entreprise centenaire fondée par Louis Mosès en 1918.
L'acquisition de FACOM par Stanley Black & Decker
En janvier 2006, Stanley Works a acquis FACOM Tools auprès du groupe français Fimalac pour la somme de 410 millions d'euros. Cette transaction a créé un leader européen dans le domaine de l'outillage à main, associant le savoir-faire français à la puissance américaine.
L'histoire de la transaction et ses motivations
Avant cette acquisition, FACOM était détenue par le groupe Fimalac qui l'avait lui-même rachetée en 1999 pour 610 millions d'euros. La vente à Stanley Works répondait à une logique industrielle forte: l'américain cherchait à renforcer sa présence en Europe tandis que FACOM visait le marché américain. À l'époque, Stanley Works générait un chiffre d'affaires d'environ 2,5 milliards d'euros par an, dont 70% aux États-Unis, tandis que FACOM réalisait approximativement 370 millions d'euros annuels. La marque française consacrait 3% de son chiffre d'affaires France à la recherche et développement, soit 4 à 5 millions d'euros, avec 20% de ses effectifs mobilisés pour l'innovation, sur https://www.promeca.com/m39-facom vous trouverez une large gamme des produits issus de cette expertise.
Les changements après le rachat pour la marque française
Suite à l'acquisition, Thierry Paternot, qui dirigeait FACOM depuis fin 2002, est devenu CEO de Stanley Europe tout en conservant la direction de FACOM. Cette continuité a permis de préserver l'ADN de la marque française. En 2009, la fusion entre Stanley Works et Black & Decker a donné naissance au groupe Stanley Black & Decker, intégrant définitivement FACOM dans ce conglomérat. Malgré ces changements de propriétaire, la marque française a maintenu sa réputation de qualité et sa garantie à vie sur ses outils, un engagement pris dès 1952 et qui fait partie de son identité. Le catalogue FACOM, qui comptait seulement une soixantaine d'outils en 1924, proposait plus de 7000 références en 2008, témoignant de la pérennité et du développement de la marque sous son nouveau pavillon américain.
FACOM avant son acquisition
FACOM, la célèbre marque d'outillage française, a une riche histoire qui débute le 8 mai 1918 avec sa fondation par Louis Mosès. Le premier atelier de la marque s'est établi près de la gare de Lyon à Paris avec seulement 10 ouvriers. Rapidement, l'entreprise s'est développée avec l'ouverture de sa première forge à Gentilly (Val-de-Marne) en 1920. En 1924, FACOM publie son premier catalogue comptant une soixantaine d'outils, nombre qui augmente à plus de 500 références dans les années 1930, illustrant la croissance rapide de l'entreprise.
L'évolution historique de la marque d'outillage française
Après la Seconde Guerre mondiale, André Mosès, fils du fondateur, prend la présidence de FACOM en 1945. Une décision majeure marque l'année 1952 : l'introduction de la garantie à vie sur les outils, confirmant l'engagement qualité de la marque. En 1956, l'entreprise s'installe à Villeneuve-Le-Roi, près d'Orly, avec 460 employés. Deux ans plus tard, Philippe Zoummeroff, petit-fils du fondateur, prend la direction de l'entreprise jusqu'en 1990.
Dans les années 1960, FACOM devient la plus grande entreprise du secteur. Cette période de croissance se poursuit avec le développement d'un site à Ezy-sur-Eure en 1967 et l'installation du siège social à Morangis en 1970. L'année 1971 marque un tournant avec l'entrée en bourse à Paris. Durant les années 1970-1980, la marque française s'implante à l'international, notamment en Belgique, Allemagne, Italie, Angleterre, Pays-Bas, Suisse, États-Unis et Espagne, affirmant ainsi sa dimension mondiale.
La position de FACOM sur le marché avant le rachat
En 1983, FACOM s'impose comme le numéro un européen de l'outillage à main avec 9% des parts de marché. La marque est reconnue pour la robustesse et la fiabilité de ses produits, valeurs renforcées par sa garantie à vie. En 1999, un premier rachat majeur intervient lorsque le groupe Fimalac acquiert FACOM pour 610 millions d'euros.
Au début des années 2000, FACOM traverse une période de restructuration, conduisant à la fermeture de l'usine de Villeneuve-le-Roi en 2003. En 2006, le groupe Fimalac cède FACOM à l'américain Stanley Works pour 410 millions d'euros. Cette acquisition a permis de créer un leader européen dans l'outillage à main. Thierry Paternot, PDG de FACOM depuis fin 2002, devient alors CEO de Stanley Europe et de FACOM. À cette époque, FACOM réalise un chiffre d'affaires monde estimé entre 350 et 400 millions d'euros, dont 150 millions en France (chiffres de 2013). La recherche et développement occupe une place importante dans la stratégie de l'entreprise, avec 3% du chiffre d'affaires France (soit 4 à 5 millions d'euros) consacrés à la R&D et 20% des effectifs mobilisés pour l'innovation.